Quelques semaines après la sortie de la Basilisk V3 Pro noire, Razer commercialise une version blanche de sa souris la plus haut de gamme. Nous en profitons pour tester la bête qui semble avoir toutes les armes pour affronter la meilleure du moment, cette G502X de Logitech que nous testions il y a peu.
À la manière de Logitech justement, Razer essaie de convaincre presque tous les publics avec la sortie de plusieurs Basilisk V3. Au bas de l’échelle tarifaire – enfin 80 euros tout de même – on trouve la « V3 Standard » alors que de l’autre côté du spectre, la « V3 Pro » que nous testons aujourd’hui se négocie pratiquement 180 euros. Au contraire de Logitech qui resserre davantage l’écart de prix entre les trois déclinaisons de sa G502X, Razer distingue ses deux V3 sur plusieurs points. Explications.
Un modèle d’ergonomie, remarquablement équipé
Puisqu’elle appartient à la famille Basilisk, notre V3 Pro est évidemment à l’image des précédentes souris de la gamme. Elle ressemble aussi beaucoup à la V3 Standard et si on se contente d’un rapide coup d’œil aux deux mulots, difficile de les distinguer : même forme un peu agressive avec ces deux boutons principaux qui partent en pointe, même logo éclairé sur le dos de la souris, même forme légèrement bombée et même troisième bouton au niveau du pouce.
En réalité, on sent bien que Razer a tenu à reprendre le design de la V3 Standard sur cette V3 Pro qui se distingue toutefois par l’intégration d’une batterie afin d’offrir un triple mode de connexion : filaire, comme la V3 Standard, mais aussi RF 2,4 GHz et Bluetooth. Forcément, le châssis de la souris a été modifié afin d’intégrer cette batterie et Razer en a profité pour disposer un petit espace de stockage pour le dongle USB 2,4 GHz et lui associer un couvercle bien pratique.
Alors que les dimensions sont pratiquement identiques – simplement 0,4 millimètre de large en plus pour la V3 Pro – Razer a été contraint d’alourdir un peu son modèle le plus haut de gamme. On parle toutefois de seulement 112 grammes contre 101. Rien de dramatique. Autre changement notable, le câble de la V3 Standard ne peut être détaché et la molette diffère très légèrement. Plus important, Razer a décidé de troquer les contacteurs 2nde génération pour des 3e génération sur la V3 Pro.
Nous verrons bien sûr ce que cela change à l’usage, mais sur le papier, il est question d’une endurance supérieure de 20 millions de clics (90 contre 70) ce qui va d’ailleurs bien avec le changement de capteur. S’il reste optique, le nouveau Focus Pro 30K se veut plus sensible (30 000 ppp contre 26 000), plus réactif (vitesse de 750 ips contre 650) et capable de gérer une accélération plus importante (70G contre 50). Reste que cela ne devrait pas avoir d’influence directe sur la glisse d’une souris qui est, certes un chouia plus lourde, mais qui se base sur les mêmes patins en PTFE.
Capteur 30K et molette ultraprécise
Sur le principe, nous ne sommes pas forcément friands de cette course à l’armement que tente de faire passer Razer : le capteur Focus Pro est encore un peu plus précis, mais bien malin celui qui pourra faire la différence entre une sensibilité de 30 000 points par pouce et une de 26 000. Cela dit, à l’usage, nous avons effectivement senti comme un petit mieux en réactivité… mais ce n’est pas à la V3 Standard qu’il faut comparer notre V3 Pro : son adversaire, c’est la G502X de Logitech.
Côté statistique, la différence est à peu près la même – 30 000 ppp contre 25 600 pour le capteur Hero 25K – reste qu’en jeu, la distinction est encore plus subtile qu’avec la V3 Standard. Les deux mulots nous ont semblés impeccables de réactivité. La précision ne fait pas plus défaut à l’une qu’à l’autre et l’ergonomie est extrêmement proche. Un plus pour Logitech cependant qui permet d’ajuster le bouton « sniper » et ajoute encore deux boutons pour davantage de commandes directes.
La prise en main est pour ainsi dire la même entre les deux souris avec, simplement, un très léger décalage dans le côté « bombé » du dos du mulot. En revanche, nous avons une petite préférence pour le grip de la G502X et, de manière plus anecdotique pour la molette débrayable de Logitech. Plus anecdotique non parce que cette fonction est accessoire – au contraire ! – mais parce qu’en s’inspirant du maître, Razer rend une copie très propre.
De base, sa molette est confortable, précise et les crans sont marqués juste ce qu’il faut. Bien sûr, cela n’aurait pas suffit pour tenir tête à la G502X alors il faut souligner l’impeccable intégration du « débrayage ». La molette peut passer en rotation libre, un mode inutile en jeu, mais dont on ne peut plus se passer en bureautique ou en navigation web quand on y a goûté. Razer propose aussi une bascule automatique désactivable et, bien sûr, des clics latéraux.
Hélas, nous serons plus critiques sur l’éclairage que l’on juge trop présent. Pire, il vient plomber une autonomie déjà en retrait. Si Razer parle de 90 heures, il a dû les obtenir en Bluetooth, LED coupées, car sur nos tests (2,4 GHz, légère illumination), on est à 25h… loin des 40h de la G502X ! De plus, si Razer prend l’avantage avec son dock de recharge Qi, il en demande 100 euros de plus et ce n’est pas le bonus sur le polling rate – il peut alors atteindre 4 000 Hz – qui changera la donne.
Fiche technique :
- Prix : 180 euros environ
- Poids : 110 grammes environ
- Dimensions : 130 x 75,4 x 42 mm
- Connexion : sans-fil 2,4 GHz, Bluetooth, filaire USB 2.0 (1,8 m)
- Autonomie : jusqu’à 90 heures
- Commandes : 8 boutons, 1 molette débrayable
- Capteur : optique, Razer Focus Pro 30K
- Sensibilité : 50 – 30 000 PPP
- Taux de réponse : 125 – 4 000 Hz
- Garantie : 2 ans
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